Dominique de Villepin, qui fut le Premier ministre de Jacques Chirac, a estimé vendredi que la condamnation de celui-ci dans l’affaire d’emplois fictifs à la mairie de Paris, n’entachait « en rien la vie et l’action » d’un homme dont « la vérité » c’est « le service de la France ».
« Il ne faut pas relire l’histoire à l’envers, surtout quand elle s’écrit si tardivement », a affirmé sur RTL le candidat de République solidaire à la présidentielle.
Exprimant sa « peine » pour l’ex-chef de l’Etat, condamné à deux ans de prison avec sursis dans l’affaire des emplois fictifs de Paris, M. de Villepin a ajouté: « je connais bien Jacques Chirac et je sais que ce verdict l’affecte ».
Lui-même préfère retenir « un homme de combat ».
« La vérité de Jacques Chirac, c’est le service de la France, il s’est battu pour son pays qu’il aimait et qu’il aime profondément », le jugement « n’entache en rien la vie et l’action de Jacques Chirac », a encore assuré celui qui fut aussi son secrétaire général à l’Elysée et son ministre.
Pour lui, il ne convient pas de revoir le statut pénal du chef de l’Etat: « consacrons-nous à l’essentiel, nous sommes dans un pays où la politique est impuissante, refondons la politique », mais « ce statut est tout à fait adapté », « il faut que le chef de l’Etat puisse agir efficacement ».
Source: Agence France Presse
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Le communiqué du Président Jacques Chirac
Paris, le 15 décembre 2011
« Je prends acte du jugement du tribunal de Paris. Je me réjouis, comme je l’avais toujours demandé, que mes collaborateurs de l’époque ne soient pas pénalement sanctionnés.
J’étais le Maire. C’est à moi et à moi seul d’assumer.
Mais, sur le fond, je conteste catégoriquement ce jugement.
Sur près de 470 emplois examinés, il n’en reste, après des années de procédure, que 19 qui me sont imputés et encore partiellement.
Surtout, je l’affirme avec honneur : aucune faute ne saurait m’être reprochée.
Pour autant, je ne ferai pas appel.
Je n’ai plus hélas toutes les forces nécessaires pour mener par moi-même, face à de nouveaux juges, le combat pour la vérité.
J’ai conscience aussi que ce qui est en jeu ce n’est pas seulement l’honneur d’un homme, mais la dignité de la fonction présidentielle que j’ai assumée depuis. Et je crois qu’aujourd’hui le respect de nos institutions exige que l’apaisement vienne.
Je m’en remets au jugement des Parisiennes et des Parisiens qui, par trois fois, m’ont choisi pour être leur Maire.
Je m’en remets à mes compatriotes qui savent qui je suis : un homme honnête qui n’a jamais eu d’autres exigences et d’autres combats que la cohésion entre tous les Français, la grandeur de la France et l’action pour la paix.
Par-delà la blessure et la tristesse profonde que m’inflige ce jugement, c’est cette exigence, qu’une dernière fois, je veux porter. »
Jacques CHIRAC
Source: Bureau du Président Chirac
Certes, je comprends. Il est bien tard. On peut être triste pour lui.. mais..
1 – Et si c’était Mitt’rrand ?
2 – Ni comme député, ni comme ministre, ni comme président. Chirac a été simplement comdamné pour une triche dans sa Vie Professionnelle Politique, à l’usine. Et peu importe l’ouvrier, devenu chef d’équipe, puis cadré, un gaulliste ne fait pas ça pour réussir à monter.
3 – C’est aussi une espèce « d’égalité » devant les Lois, c’est un quartier sensible, cela. Mais ce n’e sont que deux, et avec sursis.
Perso, je les veux propres les Hommes au sommet des municipalités, très propres au sommet de l’Etat, extrèmement propres : nos politiques, nos élus, nos mandatés.
Je ne veux pas que Souchon écrive et parle d’eau de « Javel ».
Je ne veux pas que l’on s’abstienne dans les urnes.
Je ne veux pas voir le fn, jamais.
Je ne veux pas.
Pour le reste.. ça n’enlève rien à l’Homme c’est vrai.
(je vous épargnerai les déficits éhontés de cette période et la cohabitation « heureuse ».. les mêmes choses que sous Mitt’rrand, avec en plus pour ce dernier.. « les affaires »)
Que voulez-vous, je suis un gaulliste…………………………………… primaire, de base.
Pas du tout fait gaulliste…………………. à la façon……………………………Mme Morano.
Il fallait que ce procès aille jusqu’à son terme, mais, ainsi que le dit Dominique de Villepin, « cela n’entache en rien la vie et l’action du chef de Jacques Chirac ».
DdV avait lui-même pensé que ce procès devait avoir lieu. Même si nous sommes peinés pour l’ancien chef de l’Etat, peut-être aussi pouvons-nous faire la différence, comme ne peut pas le faire la justice, entre les fautes qui portent gravement tord à des personnes, et celles qui portent tord à la collectivité. Et là, la morale des responsables, et aussi de beaucoup de Français, a été un peu….flottante. Nous entrons, j’espère, dans une autre époque.
Le président Chirac est un très grand Homme politique, d’une très grande histoire politique ; Monsieur de Villepin a une vision juste de l’écriture de l’histoire.
Ce jugement a coïncidé hier avec la fin « officielle » de l’occupation de l’Iraq par les USA. Le refus de Jacques Chirac et de Dominique de Villepin de cautionner cet guerre atroce et injuste a honoré la France sur la scène internationale. Le président Chirac était également garant de la paix sociale dans notre pays.
N’aurait-on pas ainsi « puni » Monsieur Chirac de s’être montré adversaire de la seconde guerre en Iraq eb 2003 …..avec DDV pour ministre des affaires étrangères ?
Même si ce jour, je suis triste pout l’Homme, Jacques Chirac que j’ai toujours aimé pour ses qualités humaines et la grandeur qu’il a su donné à la diplomatie Française (après tout, c’est ce qu’on demande à un Chef de l’Etat), ce jugement a au moins le mérite de mettre fin définitivement au mensonge contre Jacques Chirac que les média présente depuis 10 ans comme un intouchable.
Le Président Chirac a bénéficié de l’immunité Présidentielle pendant 12 ans. Cela n’ a jamais voulu dire « impunité » pour les actes commis avant et après la Présidence. Ce jugement en est la preuve.
Cela voulait juste dire que pendant sa présidence, personne ne pouvait l’emmerder. C’est la situation de tous les Chefs de l’Etat au Monde.
De plus, le jugement dit expressement qu’il n’ y a pas eu d’enrichissement personnel. Malgré l’immense respect que j’ai pour le Général De Gaulle, ce problème de financement des partis politiques a toujours existé, y compris avec le RPF, ne soyons pas naïf. Agir soi même ou le faire faire par d’autre ne change rien à la situation.
Par ailleurs, le fait qu’il n’ait pas pu assister aux auditions lors de son procès pour les raisons de santé que l’on sait l’a largement déservi. Ayant quitté l’Elysée en mai 2007, la Justice aurait pu et du le juger dès 2008. Attendre 2011 est honteux. De même, les 8 autres co-prévenus auraient du être jugés depuis longtemps.
Ce qui me chagrinne dans ce jugement, c’est que cela arrive à l’homme qui justement a commencé à faire le ménage dans un certaun nombre d’abus.
C’est Jacques Chirac qui a :
1- Limité le montant autorisé de dépenses, évitant ainsi l’aggravation des pratiques douteuses.
2- Mis en place un financement public et interdisant le finacement des camapgnes par les entreprises, pour éviter les conflits d’intérêt.
3- Mis en place (avec Dominique de Villepin) la convention de l’OCDE, interdisant les rétrocommissions sur les marchés internationaux. (cf affaire Karatchi).
Pour résumer, la France a aujourd’hui la législation sur les financements politique la plus contraignante d’Europe et c’est à Jacques Chirac qu’on le doit.
Ce qui me choque par contre, c’est le deux poids deux mesures. Jacques Chirac est aujourd’hui le seul à être condamné aussi lourdement, alors que tous les autres responsables de partis n’ont pas été condamnés. (cf François Mittérrand, François Léotard, Lionel Jospin etc …). Tous les partis ont été financés de la même façon : emplois fictifs, marchés publics réservés aux entreprises qui financent les partis…). Aujourd’hui encore, les syndicats sont financés ainsi. Bernard Thibaut est salarié de la SNCF. A quel titre ?
Cette décision n’enlève en revanche rien à l’affection que j’ai pour l’Homme et je pense que nombre de Français pensent de même. Dominique de Villepin a raison de dire ce qu’il a dit ce matin sur RTL.
Enfin, il y a quelque chose qui doit nous faire tous plaisir. Le juge qui a condamné Jacques Chirac s’appelle Dominique Pauthe. Le moins que l’on puisse dire est qu’il n’est pas indulgent. C’est ce juge qui le 28 janvier 2010 a relaxé Dominique de Villepin dans l’affaire Cleastream…
@ Michel,
Excellente analyse à méditer.
@ Michel
C’est vrai, aussi.
Aussi, c’est vrai.
Je pense qu’à Chirac, « l’école Pasqua » ou celle de Pierre & Marie France a fait beaucoup de mal au camp.. gaulliste (nous). Pierre Juillet dénigrant Chaban-Delmas, considéré comme trop à gauche, trop social. Il fut avec Marie-France Garaud, le mentor de Jacques, jeune.
Tout une stratégie erronée, nous avons donc eu Giscard, puis Mitt’rrand.
Je crois bien que Sarkozy a bien « amélioré » depuis, ou tout tordu depuis.
DDV va peiner à redresser l’électeur de France.
Trop « d’affaires ».. à la Urba et trop de tribunal tuent l’espérance, ça tue les suffrages exprimés, ça tue la poli.. La Politique Française.