Aujourd’hui, tous les Français ressentent le risque d’une médecine à deux vitesses :
- A deux vitesses en fonction des moyens qu’on a.
- A deux vitesses en fonction du lieu où on habite.
Il faut revoir le maillage territorial, afin de garantir une présence médicale dans chaque bassin de vie.
- L’offre de soins doit s’organiser en réseaux en maintenant à la fois qualité des soins et proximité de la prise en charge, dont l’axe doit être les hôpitaux de proximité qui restent reliés aux CHU.
- Il faut rétablir la continuité de la chaîne de soins sur l’ensemble du territoire et pour l’ensemble des malades.
Ce sera la tâche d’un nouvel hôpital public décentralisé.
*****
Il y aura trois échelons:
- Un hôpital central pour les soins les plus importants et les plus difficiles.
- Un réseau d’établissements de proximité ou spécialisés (maisons de réadaptation etc..) permettant la prise en charge des opérations chirurgicales courantes.
- Un réseau de dispensaires ou de Maisons de Santé Pluridisciplinaires de proximité.
Il permettra, dans le cadre de gardes tournantes des médecins libéraux, de vacations de praticiens hospitaliers et de personnels soignants (infirmières, médecins, pharmaciens, kinésithérapeutes, etc…) d’offrir dans les « déserts médicaux » des campagnes ou de banlieue des soins de qualité.
*****
Il faut favoriser l’exercice regroupé de la médecine (maisons de santé pluridisciplinaires, pôles de santé). Cet exercice facilite la coordination des soins et une meilleure prise en charge du patient. Il est de surcroît plus attractif pour les médecins et les professions paramédicales.
Les Maisons de santé pluridisciplinaires et Pôles Santé sont à promouvoir mais basés sur un projet médical en amont, et non sur des seules décisions administratives.
L’exercice regroupé non seulement répond à une demande des jeunes médecins, mais facilite la coordination des soins et la délégation des tâches.
Les patients y viennent plus facilement pour des petites urgences, ce qui permet de désengorger les urgences de l’hôpital et une économie substantielle (acte 5 fois moins cher qu’à l’hôpital).
*****
Il est impératif d’organiser dans chaque département une permanence de soins, qui aura pour conséquence de désengorger les urgences médicales des hôpitaux.
Un centre 15 devra être mis en place dans chaque département où une permanence téléphonique permettra d’aiguiller le patient au bon endroit. Il faut mettre en place une astreinte rémunérée, partagée, effective 24h/24, entre les établissements publics et privés.
*****
Il faut développer un service citoyen sanitaire pour tous les jeunes personnels soignants (médecins, pharmaciens, infirmiers, kinésithérapeutes, psychologues) dans le cadre des dispensaires locaux et sous la supervision de personnels hospitaliers.
Ce service civique pourra être intégré au cursus de leurs études respectives et être prolongé dans le cadre d’un engagement de longue durée permettant d’accéder à des bourses pour les jeunes médecins.
*****
Il y aura une instance de pilotage commune à l’ensemble de ces établissements qui aura pour vocation de favoriser la mobilité des personnels, de favoriser l’aiguillage le plus efficace des patients vers l’un ou l’autre lieu.
Source: République Solidaire
