Dominique de Villepin par BFMTV
Alors que la majorité se divise entre les partisans du « ni FN, ni PS », ceux du vote anti-FN, du vote blanc ou de l’abstention, l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin appelle ouvertement à voter contre le candidat frontiste, quitte à donner sa voix à celui de gauche.
« Je dis qu’il faut voter républicain, et ma conviction est que les positions qui sont celles du Front national sont des positions qui jouent sur les peurs, sur les inquiétudes des Français et donc attisent les haines et le mépris de l’autre.
C’est pour cette raison qu’il faut, dès lors qu’il y a la menace d’une victoire du Front national dans une circonscription dans une élection cantonale, voter pour le candidat le mieux placé. Qu’il s’agisse du Parti socialiste ou qu’il s’agisse de l’UMP. Dans cette affaire, il y a une responsabilité électorale ».
Dominique de Villepin souligne par ailleurs que « c’est quand même la première fois que l’on a une consigne de vote donnée depuis l’Elysée pour une élection cantonale. On n’a jamais vu ça dans l’histoire politique de notre pays ».
Source: RMC Info
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FN: « une digue a sauté » à l’UMP
L’ancien premier ministre Dominique de Villepin (République solidaire) a estimé aujourd’hui qu’ »une digue » avait « sauté » à l’UMP vis-à-vis du Front national. « 40% des sympathisants se sentent dans la proximité du FN, c’est dire qu’il y a aujourd’hui une porosité, une digue qui a sauté et c’est un élément d’inquiétude », a déclaré Dominique de Villepin sur RMC et BFM-TV.
« A la vérité, il y a une division profonde au sein des soutiens de l’UMP : il y a d’un côté une droite dure, nationale » et « il y a une deuxième droite qui est une droite républicaine, humaniste qui de plus en plus se sent mal à l’aise », a ajouté le président de République solidaire qui a quitté récemment l’UMP.
« Je pense que l’UMP est déboussolée », a-t-il aussi déclaré et connaît « un problème de leadership » car elle est « commandée depuis l’Élysée ». « C’est quand même la première fois qu’on a une consigne de vote donnée depuis l’Élysée pour une élection cantonale. On n’a jamais vu ça dans l’histoire politique de notre pays », a poursuivi l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac.
Selon lui, « depuis 2007, il y a un malentendu politique à l’Elysée et à l’UMP qui est cette conviction d’avoir gagné parce que l’élément identitaire, la politique identitaire a été mis au coeur du débat dans la campagne » présidentielle. « Une partie des électeurs du FN ont voté en 2007 pour Nicolas Sarkozy » grâce à l’utilisation de cet « épouvantail identitaire », a-t-il dit.
Source: AFP