« Le Président de la République a choisi une nouvelle fois d’instrumentaliser un fait divers particulièrement horrible, le meurtre de la jeune Laëtitia à Pornic, pour demander des sanctions contre les magistrats et les fonctionnaires.
Face à de tels crimes, la fermeté et la rigueur de la réponse pénale sont certes indispensables, mais comment peut-on mettre en cause la Justice quand on refuse de lui donner les moyens nécessaires à son fonctionnement ? Tous les débats de ces dernières années ont faire ressortir le manque de magistrats –notamment sur les postes de juge d’application des peines- et l’extrême faiblesse des capacités de suivi des personnes souffrant de troubles psychiques à leur sortie de prison comme en période de détention.
Or, la Justice n’a pas reçu, ces dernières années, une priorité suffisante pour corriger cette situation.
La République ne peut s’affirmer ni dans la menace, ni dans l’adoption de dispositions sécuritaires de circonstance. Le rejet par le Sénat de la déchéance de nationalité, qui instituerait deux catégories de citoyens dans notre pays, montre bien que ce mode de traitement des problèmes ne peut plus être accepté.
La Justice, comme la Police et la Gendarmerie, doit recevoir tous les moyens nécessaires à la diversité de ses missions. La loi, particulièrement quand elle porte sur les questions de justice et d’ordre public, doit être élaborée dans la volonté d’apporter des solutions durables et non pas dans le seul souci d’exploitation médiatique des circonstances, aussi tragiques soient-elles.
Ce drame illustre malheureusement que l’action gouvernementale est impuissante en dépit de l’inflation législative (six lois sur la sécurité en six ans), qu’elle bute sur les problèmes d’application, de suivi et de moyens qui expliquent la récidive. Par absence de vision, de principe et de suivi, cette politique qui privilégie la logique d’annonces se coupe de l’exigence républicaine. »
Source: Communiqué de Daniel Garrigue, Porte-Parole de République Solidaire – 4 février 2011
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Laetitia: le parti de Villepin dénonce « l’instrumentalisation » de Sarkozy
Le parti de Dominique de Villepin, République solidaire (RS), a dénoncé vendredi « l’instrumentalisation » par le président Sarkozy du meurtre de la jeune Laetitia pour demander des sanctions contre des magistrats privés « de moyens nécessaires » au fonctionnement de la justice.
« Le Président de la République a choisi une nouvelle fois d’instrumentaliser un fait divers particulièrement horrible, le meurtre de la jeune Laetitia à Pornic, pour demander des sanctions contre les magistrats et les fonctionnaires », écrit dans un communiqué le porte-parole de RS Daniel Garrigue.
« Face à de tels crimes, la fermeté et la rigueur de la réponse pénale sont certes indispensables, mais comment peut-on mettre en cause la Justice quand on refuse de lui donner les moyens nécessaires à son fonctionnement? », s’interroge le député de la Dordogne.
« Tous les débats de ces dernières années ont fait ressortir le manque de magistrats -notamment sur les postes de juge d’application des peines- et l’extrême faiblesse des capacités de suivi des personnes souffrant de troubles psychiques à leur sortie de prison comme en période de détention », rappelle M. Garrigue.
Pour le porte-parole du parti de Villepin, « la République ne peut s’affirmer ni dans la menace, ni dans l’adoption de dispositions sécuritaires de circonstance ».
« La justice, comme la Police et la Gendarmerie, doit recevoir tous les moyens nécessaires à la diversité de ses missions », fait-il valoir.
Pour le député, « ce drame illustre malheureusement que l’action gouvernementale est impuissante en dépit de l’inflation législative (six lois sur la sécurité en six ans), qu’elle bute sur les problèmes d’application, de suivi et de moyens qui expliquent la récidive ».
« Par absence de vision, de principe et de suivi, cette politique qui privilégie la logique d’annonces se coupe de l’exigence républicaine », a-t-il conclu.
Source: Agence France Presse