Déplacement de Dominique de Villepin à Maurepas (78)
envoyé par clubvillepin
Après un entretien avec le maire de ville de Maurepas (Yvelines), Georges Mougeot, Dominique de Villepin est allé, ce lundi, à la rencontre de l’association AJC contre la violence morale dans la vie privée pour dialoguer avec des femmes victimes de « violences psychologiques ».
« C’est une association exemplaire de ce combat contre cette souffrance au quotidien vécue par beaucoup de femmes qui n’arrivent pas à s’exprimer », a estimé M. de Villepin à l’issue de sa visite.
Créée en 1999, « AJC contre la violence morale dans la vie privée » accueille chaque année une centaine de femmes et quelques hommes, victimes « de violence psychologique, harcèlement ou manipulation », a expliqué sa présidente Chantal Paoli-Texier.
« La majorité de nos dossiers concerne des problèmes de harcèlement après un divorce, une séparation. C’est souvent lié à l’impossibilité de faire son deuil ou à la garde des enfants. Et puis, il y a le harcèlement juridique avec des procédures civiles et pénales menées à l’infini », a ajouté Mme Paoli-Texier.
« La violence morale est invisible. C’est beaucoup plus difficile de porter plainte », a-t-elle souligné.
Durant plus de deux heures, l’ex-Premier ministre, entouré par une dizaine de femmes, animatrices d’AJC ou victimes de violences, a écouté des témoignages poignants.
« C’est une violence insidieuse qui renvoie à l’indicible », a dit l’une de ces femmes. « Mes enfants sont devenus des armes entre les mains de mon conjoint. Il a explosé leur vie », a raconté une autre. « Le harcèlement juridique existe, j’en suis à 50.000 euros de frais de justice », a expliqué une troisième.
« Le travail de cette association mériterait d’être relayé partout en France. Cette violence-là se tait et lorsqu’elle s’exprime, elle se heurte trop souvent à la complexité des procédures », a estimé M. de Villepin.
« Le fait de reconnaître cette souffrance, de donner un nom à ce délit constitue un premier pas », a-t-il dit.
Une proposition de loi sur les violences faites aux femmes, qui crée un délit de violences psychologiques au sein du couple, est actuellement en discussion au Parlement.
« Tenir compte des signaux » envoyés par les électeurs à l’occasion des élections régionales
L’ancien Premier ministre Dominique de Villepin a par ailleurs expliqué que le propre du politique était de « tenir compte des signaux » adressés par les électeurs et qu’il n’avait aucun doute que le message des régionales serait pris en compte « au plus haut échelon de l’Etat ».
« Le propre du politique, c’est de tenir compte des signaux qui lui sont adressés. Je n’ai aucun doute sur le fait, qu’au plus haut échelon de l’Etat on tiendra compte de ce message parce que cela fait partie de la respiration démocratique », a estimé M. de Villepin à propos de l’après-régionales.
L’ancien premier ministre s’exprimait en marge de la visite d’une association de lutte contre la violence morale à Maurepas (Yvelines) à l’occasion de la journée de la Femme. « Qui dit élection dit adaptation de la politique qui est menée, prise en compte des aspirations des Français », a ajouté l’ancien ministre. « C’est la prérogative du président de la République d’évaluer la force de ce message, évaluer l’inquiétude pour apporter la juste réponse », a-t-il insisté.
Concernant la dernière semaine de campagne, il a appelé la majorité à « agir pour mobiliser, pour expliquer parce que l’ennemi, c’est l’abstention ». Mais, « il faut aussi éclairer l’avenir », a-t-il ajouté jugeant que « la dimension nationale pèsera inévitablement sur le scrutin ».
« Il faut offrir des perspectives, redonner confiance », a-t-il expliqué en plaidant pour plus de « justice sociale » et pour que « les efforts soient justement répartis ». « Cela demande un effort sur le plan fiscal pour que ceux qui sont avantagés partagent d’avantage », a-t-il dit.
Source: Agence France Presse – Remerciements à Nash pour la seconde vidéo
